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Plum et les Mille Pourpre
18 août 2009

Never Never.

P1020542

C'était une blague. On a beau se tordre et se mordre et se pendre et s'eprendre, on ne se change pas comme ça dans un claquement de soi.  Je peux très bien me passer de moi. Les considérations d'argenterie, d'ambition, ou d'être le meilleur, ne restent en moi qu'un bref instant. Je vibre pour des gens, pochette plastique de sentiments plaçé sous sentinelle, du genre bloc de béton avec des ailes. Devenir quelqu'un n'apporte rien et j'aime beaucoup le rien alors je me laisse contredire contre le mur d'un petit rire un peu gamin, le mien.

L'instant présent c'est mes dernières heures, en compagnie de ce que j'ai de meilleur. Ce que j'ai de plus beau reste toujours à l'exterieur, ils ont des prénoms qui résonnent, des étoiles qui cartonnent, un camion qui ronronne et le coeur qui pèse six mille tonnes. On reveille les voisins qui s'écoeurent sur la main quand on s'écrase un brin. Je trempe mes fringues dans la javel pour un effet psyché. Baillement d'été.

Milo s'en branle pas mal des mes soucis réels et c'est bien fait pour moi. Il y a trop de monstres poilus à buter sans complexes dans les coins de ma tête pour y ajouter la poussière de ce qu'il m'arrive sur la Terre. Des choses infimes, de fille infâme, d'ordre scolaire, et serpillère. Je me demande parfois si en ouvrant la cage aux fous on pourrait les rendre plus heureux, quand à la réponse déjà negative je prefère qu'elle reste tardive. Je voudrais croquer dans un gros nuage plein d'images et d'orage en continuant de croire que la vie pourrait s'arreter au verbe sourire et aux ovaires sous vides. Parfois je machouille des pensées pour toi et je me sens victime de l'Histoire parce que tu vois, le mur de Berlin, il est toujours là et moi toujours loin. C'est juste pour râler au fond c'est évident que je vais m'habituder à sourire au néant.

Et si on décolle un instant les yeux de cet écran on pourrait s'éloigner de mes élucubrations menues et scabreuses, si je me tue à vous distraire je n'ai arreté aucune guerre et pendant que je soliloque il y a des corps qui se disloquent, des litres de sang qui abreuvent la terre des pays qu'on a jamais vu et qu'on a même pas eu l'idée de voir, des pauvres types en bas de l'echelle qui ne grimperont jamais plus haut. Des yeux qui voulaient voir le ciel et dont les os traversent la peau.

Des morceaux d'ethernel découpés au ciseau.

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Plum et les Mille Pourpre
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