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Plum et les Mille Pourpre

21 octobre 2009

Flibustiers, flibustières.

Avant toute chose, veuillez prendre connaissance de la dernière histoire contée par Mille-Pourpre, j'ai nommé : Miëlk avec le point Final et compagnie.

Enfin, veuillez apprendre qu'ici n'existe plus et que je pose mon thé là-bas : www.panthemort.canalblog.com

Cordialement,

Capitaine P.

FISH_FISH

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11 octobre 2009

C'est peut-être en revenant du lavomatique que la

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C'est peut-être en revenant du lavomatique que la graine d'idée a prit racine. Avant, dans les lointaines contrées de Feujtown je n'avais pas compris cette fascination que Raymond avait pour les lavomatiques. Je me suis dis que j'avais sans doute encore grandit de quelque part. Depuis que j'ai observé le hublot de la machine tourner sur lui-même à toute vitesse j'ai l'impression d'être passé de l'autre côté d'un miroir qui n'est pas le mien.

Lewis Carroll a bonne allure sur les photos, je le trouve beau mais quelque chose m'échappe en vérité. J'aurai voulu connaïtre Alice mais je me rend compte que ça n'est pas la blondinette qui m'interpelle, je veux toujours connaître la source et l'origine, en l'occurence : Alice Liddell.

Méfis toi encore des adultes, oh je sens la chose rampante et froide, je vois bien le serpent qui passe entre les gens dans une seconde trop courte, je vois bien la machination absurde du temps qui me fait prendre leur allure, leurs méthodes, j'entends les sifflements.

Mes relations sociales actuellement sont comparables à un bol de thé froid et oublié, ponctué trop rarement par l'étincelle du Peuple. Comme s'il n'était pas déjà hanté par nombre de bestioles obscures, j'entre encore un peu d'encre noire dans les entrailles du Soom qui me dit tu vois, Plus Belge la vie. La bière est délicieuse.

J'observe Lili dans mes draps propres avant l'arrivée du sommeil, elle attend le moment idéal pour accrocher au ciel ses étoiles en carton qui brillent mieux que des vraies. Tu sais quoi la môme? Si ta taille dépasse un jour cette branche, alors tu va voir Milo et tu prends le flingue le plus puissant qu'il puisse avoir, et puis tu viens m'en coller une, juste là. La gamine aux cheveux de blés me sourit comme un fruit sucré, "Tu parles, j'grandirais pas, j'en ai pas envie, et personne ne m'y oblige. Le grand gourmand c'est ton problème Capitaine, pas le mien". Elle grimpe sur sa balançoire et disparait dans les nuits des Mille-Pourpre. Il pleut sur Bruxelles, l'inconnue.

Sans eux je deviens comme les autres. Révélation de ruelle froide, j'invite ma routine sur l'estrade. Attention, je jette un oeil à mon reflet et je dis Gloire sans attendre de réponse.

Maintenant, je voudrais vous présenter ce qu'est la Gloire : C'est un visage ingrat semblable à ceux des rongeurs quand la nuit on les aveugle de nos flash, c'est de la peau souillée sur un squelette humide, c'est du trés grand dans du tout petit et inversement. Et je remercie le miroir, convaincu qu'on aura la Gloire par la Gloire. Tu vois, j'invente une fin à mes histoires. Lorsque ton reflet est immonde, ton miroir est honnête. Tant pis si ça vous gène.

Alors quoi, et bien voilà, j'écris dans un carnet pour un Absent, un tigre blanc fait sa ronde et peut-être qu'un jour, si tu reviens, si tu veux bien, on pourrait boire du thé et se donner des coups pour rire, peut-être qu'on pourra encore mettre le Sud plus prés du Nord, à la santée de ceux qui partent. A l'heure qu'il est tu as surement quitté Rome pour rejoindre la Grèce.

Il pleut sur Bruxelles, l'inconnue.

A présent les choses sont limpides : Le temps va passer et mon corps va devenir grand, ma tête va devenir grande, mes yeux finiront par se clore définitivement et je n'aurai tenu que la moitié de mes promesses. Mais il y a quelque chose qui ne porte pas de nom et que j'ai definitivement empeché de grandir, quelque chose d'essentiel que beaucoup ne verront jamais, qui est posé à sa place juste là, entre Mille-Pourpre et ma tasse de thé.

Quelque chose qui restera môme jusqu'à ce que la mort me sépare.

28 septembre 2009

[ Nouvelles rues et Chocolats ]

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Ne pas vouloir se perdre alors qu'on ne se connaît pas. Marcher au creux des foules en mordillant sa lèvre. La piraterie est partout on l'on veut la voir, je vois des boiteux qui chargent leurs flingues, des sourires sincères et cette apologie de la bière presque deconcertante.

Bruxelles, c'est avant tout un type qui porte toujours une casquette en forme de truite parce que son père a gagné un concours de pêche au Mexic.
Bruxelles, c'est des gens cools, des connards, des filles jolies, des cafés-crème, du nouveau à chaque coin de rue, des vraies soirées, des tarés et des ingénieux, des serieux et des créatifs. C'est comme partout en vérité.
Bruxelles c'est aussi les nerfs qui s'écorchent et les larmes qui éclatent sur une épaule de Colorié, c'est le ventre qui lache et le manque qui vous brûle. Le manque de toi, et d'eux, Bruxelles en vérité, Bruxelles peut vous tuer.
Mais Bruxelles c'est aussi des triangles d'Escher juste en face de chez moi, une carte de Joker qui traine sur le trottoir, un corbeau blanc qui vole parmi les corbeaux noirs.
Bruxelles c'est tout nouveau, et peut-etre un peu trop, mais c'est aussi l'odeur des gaufres et ce que je voulais, tout ce que je voulais, mot pour mot ce que je voulais, qui fait mal et qui fait vibrer.
Bruxelles c'est vivre avec un con, un péruvien marrant, un riche qui fait du cirque et un romantique qui fait du violon. Bruxelles, c'est Sexy-Sushi sans les basses et dormir sur un truc pas confortable. C'est aussi de l'herbe dans du papier d'alu et des sandwish au curry à foison. Bruxelles c'est une grande école des fois drôle et des fois non.
A Bruxelles il y a un graph' de Mutö dans le metro, il y a des drôles de mots, et des livres sur le trottoir . A Bruxelles il y a tout à faire, et pour l'instant c'est vide comme un gant de velours qui cherche sa main de fer.

La magie c'est un chapeau qui change de tête, c'est lorsque le futur te repère dans la foule et te dit à bientôt.

Et je n'ai plus envie qu'on sache qui je suis. Je me transforme en simple outil, de production de masse : Des gribouilles à gogo, parce que c'est rigolo.

Dès que j'ai internet, je fais un nouveau blog avec mes machins et mes trucs. Genre "je suis en illustration et j'en parle". Ouais. A mort.

21 septembre 2009

Quinte Flush.

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Cinématic Orchestra : Ma fleur.

Ca ressemble à de l'apnée. Ca vous plonge dans quelque chose de crémeux et de sombre, je dirai bleu marine. Le rythme reste entier, changeant, dansant : C'est le votre, peu importe sur quel continent vous êtes. Parfois, la reine Migraine organise son grand dîner de douleurs, comme un gamin qui joue à la dinette elle casse ses assiettes entre vos tympans. Vous avez changé, vous froncez les sourcils, vous avancez encore, vous n'allez pas vous arrêter. Vous serrer votre nounours sans yeux dans les doigts. Une chanson de The cat empire passe dans les écouteurs, vous n'avez pas de maison, vous marchez.
Milo frappe d'un poing et guéri de l'autre. Il n'y a personne. Les photos défilent, vous détaillez les visages, une crampe vous chatouille les viscères. Vous coupez votre temps en quartiers comme une clémentine : Un mois, deux mois, probabilités, angoisse d'agrume et rêves sans pulpe. Il y a comme une ombre derrière vous et c'est encore vous. Vous n'êtes plus que Le grand méchant Moi.

Quelque part ça ressemble à de la philosophie. Comme il y a le le Moi, le sur-moi et le ça, il y aurait subitement le Milo, la Brindille et le Moi. Le résultat se compte en nombrils, c'est ça qui est facheux. Parce que les gens qui n'ont qu'un nombril dans le crâne, je connais, et vraiment je refuse. Alors quoi?

Admettons que j'appuie trop tôt sur la gachette, admettons que je mange la peau de l'ours avant de l'avoir aperçu. Théorie selon laquelle on ne fait que des erreurs. Théorie selon laquelle je suis la meilleure. Plus personne ne cherche le bonheur, tout le monde fantasme sur sa bonne heure, moi je compte misérablement les jours.

J'avais cent ans, j'me reconnais plus. J'aime plus les gens, depuis que je t'ai vu.

L'essentiel change de définition sans arrêt. Moi aussi.

19 septembre 2009

[ Elle se tire ]


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Sexy sushi : A bien regarder

Ah s'il vous plait, changez moi en pays, qu'il puisse aussi me traverser ! Tiens, si j'étais le vent, j'irai te faire une bise.
Mon imagination me joue des tours et des arnaques, je fais des plans machiavéliques pour que là-bas les filles soient moches, la nouvelle vie commence.

La bonne nouvelle, c'est que j'ai gagné la partie, ou tout du moins la nouvelle manche. Les six lettres du terme "admise" sont petillantes de victoire, de canard, et de tout ce que vous voudrez. Maintenant, on joue la belle et la revanche, on reconstruit le sac à dos comme un gros chateau de légos, maintenant on cherche et puis on trouve. On s'installe au milieu de rien, dans la jolie ville sans peur et sans repères, maintenant on s'en va.

Tu peux saluer le craquement des marches dans l'escalier, tu peux saluer l'odeur du café dans la cuisine et les pantoufles de la mère, la vingtaine de théières et puis ta balançoire, tes souvenirs et tes ruelles. D'un geste de la main, le yeux du groupe et de chacun. Je viendrais vous chercher par la peau du clou et par le bout des ailes, de toutes façons y'a pas moyen. Un bon groupe est un groupe qui s'haime. Merde tiens.

Le soleil s'étire en grimaces et le sac dégeule ses histoires sur le parquet de miel. J'ai la tête en bocal et je trouve ça pas mal, le coeur en nid d'abeille et les cheveux qui touchent le ciel. "Plus que tu ne peux l'imaginer". Chiche?

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17 septembre 2009

Le quartier Molenbeek.

17emepage

Illustration projet :" Salope ou le journal d'un mort d'amour".


Putain de mélancolie qui pendouille en bijoux, je suis loin de chez moi et je reste chez moi. Et bonjour, je débarque, et prête moi un duvet je te ferais de la salade. J'observe leur manège, l'absence du mien me chatouille déjà. Tu vois la silhouette solitaire juste là? C'est peut-être un peu moi. Qui mange des sandwichs au curry en regardant le vide, qui gribouille en térasse et qui n'attend personne, celle qui n'a pas de rendez-vous.

Le Peuple de l'Etoile, le Groupe élèctrogène, tout ça prend parfois tout son sens lorsqu'on s'en éloigne. En regardant les gens, les veritables gens du monde, en regardant ce qu'il peut y avoir de mieux ici je ne vois rien qui puisse égaler cet amas d'étoiles aussi sucrées et alléchantes, je ne vois rien d'aussi complexe et entier que la toile d'araignée, je ne vois pas de magiciens drôles et classieux, pas de belles filles simples et mystiques, personne d'autre ne peut vraiment me faire rire. Je souris un peu en grattant mon poignet gauche, juste là. Ouais, cadeau les gars. Un jour j'écrirai une tirade infinie faisant l'éloge et la gloire de ma putain de bande.

Maintenant j'ai un pistolet qui fait BANG! et j'ai peur d'oublier. Dans les yeux un peu turquoises du Colorié j'essaye de comprendre et j'observe, don't grow up et pourtant le temps file. La vérité, c'est que je ne veux jamais m'arrêter de faire des bonhommes avec les boulons de la caisse à outils, et jamais m'arreter de marcher en équilibre sur les lignes du trottoir. Je veux encore sauter d'un blanc à l'autre sur les passages cloutés, et surtout. Honnêtement, avec la demande d'energie massive qu'on traverse en ce moment à Mille-Pourpre, on est pas prêt d'arreter les gamineries de tête. Maintenant j'ai un pistolet qui me fait sourire à chaque fois qu'il fait BANG! parce qu'on oublie jamais.

Fumer une clope à Bruxelles. Faire un journal illustré en trois jours à Bruxelles. Marcher seule dans Bruxelles. Je savoure à mort, demain je ne sais pas. Changer de vie peut-être. C'est encore un tour de Poker, on fait les mêmes chez nous. J'ai un peu froid et vide.
Dormir dans le canapé à Bruxelles.


10 septembre 2009

Don't forget and Go Away.

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Serait-il possible d'avoir les Réponses avant les Questions? Non, je veux dire, est-ce qu'on pourrait s'organiser autrement s'il vous plait? Ca ne me plait pas beaucoup. So' dit qu'il existe potentiellement une autre sphère qui serait la Psychosphère. Elle ne dit pas beaucoup de mots mais elle a quelque chose qui fait qu'on comprend trés bien les mots qu'elle ne dit pas. Ca faisait longtemps, elle n'a pas changé.

"Ca faisait longtemps, elle n'a pas changé." est typiquement le genre de phrase vous savez, ce genre là. On se retrouve à dire des choses qu'on deteste entendre. Je parle des phrases du genre "Les gens qui partent en vacances sont des cons de fénants." ou encore les "Salut ça va?" peu importe en vérité, il y a trop de phrases. La population actuelle de phrases et de mots est trop lourde. Serait-il donc possible de limiter nos paroles et peut-être même nos actes, s'il vous plait? Et d'ailleurs que se passerait-il si d'un même mouvement la population mondiale arretait de parler et d'agir? Je vous le demande.

Peu importe comment celà va arriver, mais ça va être l'hiver et les punks auront froid. Moi j'ai déjà cette matière étrange et brulante qui se forme en boule dans la gorge et le coeur. Si quelqu'un veut du thé froid et poussiereux, c'est chez moi qu'il faudra sonner. Là maintenant est un moment étrange de flottaison et d'émail crouteux de questions suspendues. Allez savoir ou je serai, bientôt, ou tu seras. Demandez-moi comment ne plus rater une bechamelle. Demandez-moi quand est-ce qu'on meurt.

Quand on enlève le filtre sur ses yeux, on voit le mal roder partout avec son poil sale et les marques qu'il laisse sur chaque mur. La chienne misère qui vient demander des caresses, celle qui déchire les chaires et vous caline ensuite. Les zonards sortent leurs couvertures, un enfant braille et l'argent circule. Rien n'arrête rien, et la roue tourne encore, et le vent sème le vent, et si tu le croises embrasse le. Juste là pour moi. Que le manège tourne.

Serait-il possible d'avoir les Réponses avant les Questions?

Cordialement,

Capitaine P.

6 septembre 2009

Sensation A.

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va falloir changer. Cet endroit pue la mort et l'absence incertaine. J'y travaille, changer de vie serait sympathique et tellement loin d'être impossible. Moi j'y crois, à ça, comme au reste.

Tu vois, à force de creuser la terre ingrate du réel en puissance j'ai réussi à m'inventer une place dans cet endroit qui me ressemble à peine. Forcément tout Mille-Pourpre me jalouse un peu, depuis que je peux dire que j'existe ils aimeraient en faire autant. Je les rassure en leur faisant du thé bien chaud, je les serre très fort dans mes bras, comme des peluches armées, fidèles et vaporeuses. Je leur dis que je le les aime, je souris à tout va, personne ne comprend tout à fait d'ou me vient cette chaleur et ce visage de nouveau né. Je fredonne dans toute la maison, sur un petit nuage de plomb qui dévale l'escalier. Aux ombres de la nuit qui s'alcoolisent sur les quais de métro je raconte que je suis amoureuse, et le mot interdit me pigmente les paumettes. Quelque part le rideau est tiré puisque tu prends la route, et je savoure encore le générique de cette histoire qui attend sagement qu'on lui offre une suite.  Si on demande pourquoi, je répondrai Sensation A. et comprenne qui pourra.

Maintenant qu'on amène les monstres, les obstacles et les montagnes à gravir, j'ai aiguisé le bois de mon épée, la pointe de mes sourcils, maintenant ils vont voir. Je fais des plans machiavéliques, et cet endroit cybernetique va bientôt voir ses derniers jours parce qu'il faut tout refaire. Reconstruire. Centraliser toutes les étoiles qui filent dans tous les sens, leur donner du chocolat chaud et les accueillir, les bras grands ouverts. Donner un grand coup dans ce qui est passé, ravivée par la mort qui donne envie de vivre, habitée par la rage qui coule comme rivière folle au travers de mes veines, et le souvenir des tiennes qui se gonflent sous mes doigts, et du vent dans les voiles pour faire la course avec la lumière et gagner en trichant.

Et ne pas jouer au jeu de Dame société qui invente des besoins et pourrie les humains, ne jamais rien figer de la colère ambiante. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise énergie, souviens-toi. Faire l'éloge des mystères et des choses incomprises, bercée par l'infini d'un univers qui ne dévoile pas tout son jeu. Dansée par le rythme de cette generation menteuse, croquée par les merveilles d'un sentiment nouveau. Et s'endurcir la peau pour affronter l'hiver, s'appauvrir pour revivre, chanter pour toi et contre toi, dormir en chien de fusil bien chargé, alchimiste de la méfiance et de l'amour, je trouverai les bons dosages.

J'apprendrai à m'effacer de mes œuvres, j'apprendrai à me disparaitre, je ne garderais que les traits, la couleur, les mots formant des phrases, les personnages et les histoires, les aiguilles et la peau, j'apprendrai, je serai la caméra, derrière la cameré, derrière la camera. Je tuerai mon nombril.

1 septembre 2009

[ Smoke him ]

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Didier Wampas : Une bouteille de gaz rouge sur un vélo violet.

La mousse beige et ocre qui dessine un sourire dans le café noir. L'accoustique propre aux couloirs des facultés avec la raisonnance de ces conversations banales. Les gens qu'on croise en rêvant qu'ils crèvent.

Le groupe electrogène, les jambes croisées, la clope au bec, la main au pied. Gloire? Gloire. Nous, les grands méchants loups. Est-ce que toi aussi tu aimerais leur vomir dessus? Allez viens, on s'arrache. Et je paye ma tournée.

Le habitudes, il suffit d'un tour de main pour les retrouver. La même musique, la même voiture, la même térasse et les sourires reviennent. La bird n'a pas changé, elle joue du saxophone dans ses petites chaussures cirées. Et moi je vais tatouer ce type. Back in the buisness, voilà ce qu'on est. De retour dans nos rues, avec toute la Gloire que celà peut bien signifier, à grand coup de mélancolie soupoudrée d'humour noir, à grand coup de langues de putes et de fou rire bien déplacés.

Et dans la vitre du bus je parle aux pantins pourpres, dans l'absence d'un feu rouge je dessine des cheveux, dans les amphitéatres je retrouve les enfants perdus qui bombardent le professeur avec de la peinture, dans les plis de mon drap je dévale des montagnes, sur mon parquet mieleux je traverse le desert, sur les passages cloutés je marche en équilibre, et quand j'appuie sur la gachette de mon flingue en plastique, ça fait vraiment PAN! dans ma tête.

Demain sera le début de notre dernière grande representation de la saison. Pour un peu, on s'embrasserai presque. J'allume le four, je compte les heures et je souris au vent.

29 août 2009

[ Allons enfants de l'Infini ]

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Didier Wampas : Never était si bleu.

Le veritable soucis c'est la posséssion, des choses et des endroits, des autres et de soi-même. Maintenant je comprends pourquoi j'aime tant lever les yeux au ciel et me perdre dans l'infinité des choses qui ne m'appartiennent pas, dans le mystère absurde de ces planètes en feu qui donnent envie de croquer dedans, je comprend le délice des étoiles qu'on ne décrochera jamais.

Les objets deviennent dégoutants lorsqu'on les cotoie trop longtemps, une vague nausée informe me passe au travers lorsque je regarde cette prise éléctrique, ce parquet sali et cette tasse à café qui stagnent ici depuis si longtemps. Une nausée qui ressemble à de la colère ravalée. Je m'imagine un instant casser les murs à grand coup de bazooka en criant Liberté. Mais ici il fait froid et on ne dort jamais les fenêtres ouvertes.

Il faut ajouter quelques armes à notre ceinture. Je veux dire qu'il faut sortir de soi quelques secondes, et revenir armé jusqu'aux dents, d'épée en bois et de balle en argent. Vous placez l'amour en tête de rayon et vous avez conscience du fait qu'en agissant ainsi le monde vous dévorera. Vous jonglez avec les rires d'une gamine dans un train refait à neuf dont les portes s'ouvrent toutes seules quand vous appuyez sur un bouton. Vous retrouvez chaque chose a sa place, et chaque place bien entourée autours de sa chose, férocement, endurcie par l'habitude maligne d'un quotidien presque oublié.

Il y a quelque chose d'absurde dans le fait que les cycles aient une fin. Le veritable soucis c'est la posséssion, des objets, et des autres. Lorsqu'on donne un peu trop son âme, lorsqu'on prend le monde pour un receptacle, quelque chose de concave, comme si nous étions nés pour être recueillies. Ce qu'on peut être idiots. Je comprend à présent, pourquoi j'aime autant l'impossible et le moment si délicat ou il fini par se produire. La conclusion que j'en tire aujourd'hui, c'est que la vie devrait être autrement, mais ne vous en faites pas. Je m'en occupe.

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