Chomage viscéral.
J'aurais peut-être du compter les jours pour savoir quand tout ce cirque a commencé, quand la chose la plus importante est devenue de savoir si Rachel allait ou non se remettre avec Ross, j'aurais du réagir. Quand j'ai commencé à parlé avec les jouets de mon coffre fort j'aurais du les prévenir que je n'aimais pas m'ennuyer. Et voilà qu'au milieu de la nuit je veux partir camper, je veux partir très loin et revenir très tard. Et même ce soleil impérial ne me fait pas changer d'envie. Alors qui m'aime me suive, je sais toi, tu reste là. C'est presque rien.
C'est maintenant ou jamais. Quand écrire a cessé d'être une priorité j'aurais du me méfier, merde j'aurais du voir venir. Quand j'ai commencé a regarder Milo avec cet air faussement supérieur et ce dédain imaginaire, quand j'ai reçu son poing dans la gueule j'aurais du m'écouter j'aurais du comprendre et m'éclater de rire pour abréger ce chômage viscéral, qui me fait à peine sourire. J'aurai du accueillir le soleil comme il le méritait au lieu de hausser les épaules pour regagner les draps. J'ai merdé par amour du néant.
La fée Clochette s'entraine dans des labyrinthes de paroles et d'explications , rentre avec des sacs remplis de détails, de petits riens qu'elle mystifie. Elle est comme ça. Se démaquille le soir de ces choses de la vie. Fait valser ses discours déscriptifs sans avoir peur du temps qu'elle a de toutes façons déjà tué. Elle contredit ses gestes avec tous ces mots là, elle a pris la tempête pour s'abriter du froid. Elle s'arrête au milieu de tous ses chemins, elle s'entête jour et nuit je vous le jure, pour ses petits riens. Moi, j'hallucine. Je souris c'est vrai, mais quand même, j'hallucine.
C'est maintenant ou jamais. Tout le temps, et pour tout le monde.