[ Essence ordinaire ]

Alors en fait, c'est pas vrai qu'on est pas libre. Tu vois c'est pas si grave, c'est notre côté gamine qui s'élance et s'écroule, certains diront que ça fait notre charme et les autres iront se faire voir. On est pas des citrons, des vampires c'est plus la saison. Les baillements de Keeps et putain le soleil qui fait des carrés, des triangles de lumière qui vous mettent la gueule à l'envers et c'est pas vrai qu'on est pas libre. On oublie qu'on a fait des choix, et s'il faut en vouloir c'est à soi. En venant de nulle-part on se cherche un ailleurs, faudrait ouvrir un peu les yeux.

Les siens sont clairs, comme s'ils avaient tout vu, y'a comme deux flingues à l'interieur et des lunettes pour mieux y voir. Je me fume une clope sur le pas de la porte et je me sens c'est vrai, cloporte. Pour lui c'est un cigarillo et de tous petits mots qui disent reviens demain, qui disent "On verra bien". Prête moi ton bras et ton savoir, je te ferais des patisseries. J'ai de la chance recto-verso qui me coule des yeux et des os, je gambade comme un colibri, c'est quand on veux qu'on change de vie. J'ai de la chance comme certains ont des mômes, ça prend naissance dans mon neurone. T'as vu ces rues comme elles sont belles, j'ai des rendez-vous à la pelle, c'est facile de se dire qu'on a déjà tout vu. Faudrait ouvrir un peu les yeux j'connais même pas le nom des rues. Je dois réflechir encore, laisse moi une vie ou deux. On m'a trainé de ville en ville et maintenant c'est dur de rester. Mais y'a comme des bras invisibles qui se tuent à me rattraper.

On va faire des choses merveilleuses, le passé le prouve au présent. D'abord, on a pas idée de se lever à une heure pareille juste pour pas rater le soleil, et puis tous ces gens qui font toujours mieux faudrait ouvrir un peu les yeux. Je te ferais des bouquets de vent, des colliers de tornade, je t'inventerai un drapeau blanc et des belles histoires en salade. On se laisse aller à tous les tours, on se fait niquer par l'amour, je ferais des bouquets de vent que je donnerais pour toi, au vent. On va s'quitter en y croyant. Je ferais des bouquets de vent.

Il y a trop monde dans un corps, trop de voix qui sont pas d'accord. Trop de talent jamais connu, trop de génies qui trainent les rues. Je suis venu mais je suis pas venu, tu penses, m'entendre dire "sois le bienvenu". Je suis pas venu pour être le plus fort, je suis pas venu trouver de l'or, je suis pas venu pour l'amour, si seulement ça pouvait rendre sourd. J'attendais pas qu'on me tende la main, et pourtant j'en ai choppé plein, et dans les bras et dans la gueule, j'suis pas non plus venu toute seule. Laisse moi reflechir. Un gars du Groupe a dit un jour : "J'gueulerai bien fort qu'un homme heureux est un homme mort". Viens plutôt boire un verre là ou les autres c'est pas l'enfer, je connais pas le nom des rues mais dans chacune j'ai un souvenir. Laisse-moi les cajoler encore, c'est vrai que le bonheur à des traits de famille avec ce que la mort cache derrière ses aiguilles, mais putain de quoi tu as peur? C'est jamais que des centaines d'heures enfilées les unes sur les autres, ça fait quand même vachement moins peur que les monstres derrière la porte.

C'est le quatrième café maintenant, Keeps est partie sourire aux dents. Merveilleux... Carrément.

[ Ca me déglingue, non mais serieux, touche à rien j'te l'dis. Comme une fraise tagada j'aurais voulu être bonne. Le Groupe électrogène c'est le "in" de l'incohérence. Dans Mickey ce que j'aime c'est la Mousse. Tu vas voir, ça va être génial. Des vêtements... Laisse tomber. Je suis peut-être allergique à ma propre peau. Ton nom de famille c'est "courtoujours" et ta mère c'est Chabert, oh oui c'est Chabert. Des pendus sans les mots et des tirades méchantes. Loukoum quel scandale, on est trop belles pour le travail, fume un joint t'auras l'air moins con. Sans déconner, t'auras l'air moins con. Au fond tout ça c'est un pretty pour un rendu puisque c'est bien connu. le Groupe se fout de l'odeur des roses. ]

Comments

[gballand]

Deux négations = une affirmamtion, oui, mais c'est pas tout à fait la même chose.
Un deuxième et un troisème paragraphe qui font tournoyer la ballade de la vie, mais un quatrième paragraphe comme une claque dans la "gueule".