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Plum et les Mille Pourpre
9 avril 2009

[ Pour toi conasse. ]

Les_frontieres_ne_sont_plus_rien_pour_elle

Dites moi ou l'on va si nos valises s'enkylosent à ce point de vanités formelles, si l'espoir de la Vie a laissé la survie lui marcher sur le dos et contenter le monde. Dites moi ou l'on va. On dirait que vos bouches jouissent de savoir parler. Economie, mondialisaton, chömage et morts d'hommes font danser votre langue. avoir avis sur tout semble vous sublimer, vous me faites l'effet exact et dérangeant d'une fièvre nauséeuse. Je ne vous écoute plus, j'ai mal au dos de l'avoir tant courbé, mal aux yeux de les avoir baissé, accablée par la honte qui m'a donné ce corps, et cette langue, et cette gueule, tout similaire à la votre. Pourtant je vous sens fiers, heureux d'avoir compris. Compris quoi. La misère évidente dans laquelle on patauge. Vous y avez pensé, vous savez d'ou elle vient, et de qui, et de quand, et vous la quantifiez, et vous la commentez, heureux d'avoir compris. Il est tôt ce matin, j'ai encore un pied qui traine sous la paupière, encore du brouillard dans la bouche que ma langue en silence tente de retenir. Allons, dites-moi ce qui vous plait donc tant dans ce monde avorté, quelle magie platonique vous anime lorsque vous en parlez ? Un oeil à  la fenêtre derrière votre épaule, je ne vois pourtant rien là de bien enchanteur, quelques lignes droites et grises retenant du béton, un ciel qui crache acide et des oiseaux qui meurent. Vous êtes heureux. Remplis d'une energie d'orgueil qui ressemble à ma honte tellement elle vous habite de toute sa profondeur, de tout mon désolement. Comme si changer les choses n'était plus assez beau, la nouvelle tendance est donc à l'acceptation, de soi et de l'horreur, et du monde, et tant pis, pourvu qu'on puisse encore parler, ne rien faire et parler, de lui, en termes intelligents pour briller en soirée. Comme si le desespoir était devenu sujet de beaux dialogues mondains, vos bouches politisées lui donnent enfin un rôle, une raison d'exister. Merci, on en manquait.

Je tire les rideaux mais pas les conclusions depuis qu'elles sont perdues. La pyramide omnipresente, et je sais que je me répète, dans le système des vies, des faiblesses et des forces, me passe l'envie batarde de grimper au sommet quand d'autres restent en bas. La géométrie de tout ça me laisse posée en angle droit sur le trottoir et je dois dire que je ne trouve aucun intêret à ce qui reste droit. Ce qui ne dépasse pas. Ce qui se déroule exactement comme prévu et qui va d'un point à un autre sans passer par ailleurs, ce ne sont que des chemins morts.

Il y a des animuax qui se tuent pour se vivre, j'aimerai à leur image avoir les crocs gourmands et la chaine alimentaire dans mon camps. Sauter à votre cou pour déchirer vos chairs, disloquer la structure de vos charmants visages, vous me ressemblez trop et cela doit cesser. Manger votre cervelle en esperant combler la fosse que la faim a creusé bien loin dans mes entrailles et me nourrir des votres par la simple évidence de la vie, de la mort, et de ce qui relie l'une à l'autre. Il faudrait se faire lion, faire taire toutes ces bouches, ne garder que l'instinct, le sang, la nourriture. Ca ferait un bien fou d'être enfin animal, assumé en ces termes, sans blahblah ni serments. Pour toutes les fois ou l'homme s'est transformé en bête, pour toutes les charognes trainant sur le trottoir, et pour tous les vautours qui leurs volent au dessus. S'il faut donc se nourrir, cmme vous le faites explicitement, de la misère de l'autre, j'aimerai autant avoir la grandeur du félin et non comme aujourd'hui la petitesse des blattes, la puanteur des mouches.

Combien sommes nous donc à rêver sans agir, et à ne plus rêver, à ne faire que mourir. Et combien de lombrics étendus tout du long sur des meubles moelleux dans le mensonge de leur salon? Et combien, sombres oiseaux, à ne voir que du noir partout ou l'homme arrive, à chercher la lumière, exigeant l'impossible. Combien d'albatros et combien de cigalles pleurant discretement dans le coeur des fourmis ? Il est vraiment des jours ou si j'avais du scotch, je saurais ou le mettre.

Un texte dédié à la conasse de la salle L212, Campus.

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Commentaires
P
Les hyppocampes de l'ancienne 212 me manquent regulierement, je l'jure sur la tête de Mr. Croa. T'as raison prete moi tes pompes, que j'tape du pied. Rah. Merci les copains :x
S
L212.<br /> <br /> Hippocampe.<br /> Cheval. Campus.<br /> Horse-Sujets, par Milliers.<br /> Mauvais Nageur.<br /> Belle Noyade. Rictus.<br /> <br /> Détruis tout Monsieur Croa.<br /> <br /> La Conasse dans les Pattes,<br /> puis sous ta Pompe.<br /> Merci de te faire tuer.<br /> [YOUR HEAD HERE!]<br /> J'te prête la mienne à l'occasion.<br /> <br /> Soom adhère, Soom adore.<br /> J'kiffe ton verre, ton hardcore.
K
!
Plum et les Mille Pourpre
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