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Plum et les Mille Pourpre
25 février 2009

Zion.

Y_a_pas_d_amour

Lightnin Hopkins : Lightnin'boogie

Qui aurait cru que le mot Fin pouvait être si délicieux ? Ca faisait une eternité que je n'avais pas terminé quelque chose. J'allume une blonde pour fêter ça. Trois lettres de bonheur et de libération, trente-deux chapitres de dérapages, et  voilà qu'aujourd'hui il fait beau. Sur le calendrier c'est la Saint Roméo. Juliette pour se convaincre, chante à tue tête et à tout vaincre : Y'a pas d'amour, y'a pas d'amour. Quand je serais grand je serais Shakespear, pirate, marchand de thé et génialissime. En attendant j'ai encore fais tomber ma cendre dans ma tasse de thé.

La vie s'éclate en rire pour ne pas se laisser mourir, je laisse un post-it sur la table du petit couloir étudiant : Mon speed c'est le squat. Le peuple de l'E. sillone les rues normandes, je me demande si ça n'est pas simplement eux qui ramènent le soleil. Mon navire se transforme en auberge espagnole, comme à la belle époque.  Je compte les jours mais on ne dira rien, j'ai déjà le sac sur l'épaule, au cas ou je devrais, tu vois, partir. Maintenant que je sais poser le mot Fin, tout peut arriver. C'est à cause de la faim que tout va arriver. Allez chercher dans le fond de vos ventres les envies envolées que personne ne doit vendre, vivez cachés si ça vous arrange, je suis la première à comprendre. Mon héros a dit un jour que les yeux sont plus clairs quand ils sont dans la poche, et que vouloir trop plaire c'est le plaisir des moches. Verlaine propose une action terroriste. Nous vaincrons par l'absurde, sinon rien.

Les cheveux bleus de notre amie sauvage font du bien à mon paysage, les rires de Keeps se sont lovés dedans comme des petits poux blancs, Soom fait swinguer ses géniteurs et n'arrive toujours pas à l'heure, j'ai fais un bisou à un citron qui trainait dans le panier et je vous emmerde. Charles Baudelaire me prend par le crâne et rassure tous mes vices en les changeant en fleurs, parait que les poètes sont les mômes de Satan et que si on s'arrète on sent toujours le vent. Que celui qui n'invente rien me jette la première pierre, je la garderai au creux des reins en attendant la guerre.

Des drapeaux flottent dans un ciel mauve, les courbes changeantes de l'océan factice jettent des étoiles aux écoutilles, le grand mat de bois sombre fracasse le ciel en deux, des enfants bleus jouent sur les plages et Milo fume un joint d'absence. La fumée qu'il recrache explique clairement que personne, jamais, personne ne devrait cesser d'y croire. On met nos chaires dans les canons, on fronce les sourcils, les Mille Pourpres sourient d'un air entendu et on entend au loin le premier coup de feu d'une guerre en carton. C'est juste le sommeil des mômes qui ont raison. 

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Commentaires
P
A vous aussi M'dame !
G
Milo fume un "joint d'absence" qui transforme la chair mise dans les canons en chair de rêves, et la fumée déroule ce texte en forme de manifeste qui scande les humeurs quotidiennes. Bien joué.<br /> Bonne soirée.
Plum et les Mille Pourpre
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